Melisa

Le test LTT-MELISA® (Memory Lymphocyte Immuno Stimulation Assay) est un test de transformation lymphocytaire (TTL) permettant de mettre en évidence une réaction immunitaire éventuelle à l’encontre des allergènes testés (métaux, antigènes alimentaires, médicaments…). En revanche il ne répond pas à la question de savoir si on est intoxiqué par ceux-ci.

Contact : service-melisa@labomgd.ch

Il s’agit d’un Test de Transformation Lymphocytaire (TTL) au cours duquel les lymphocytes mémoires sont cultivés pendant 5-6 jours en présence de l’allergène suspecté.

Ce test se distingue d’un test de prolifération classique par la mise en culture de 106 cellules (au lieu des 105 cellules habituellement utilisées), une déplétion en cellules adhérentes (macrophages) et l’utilisation de sérum humain inactivé au lieu de sérum fœtal de veau afin d’accroître la sensibilité en diminuant la prolifération spontanée.

La prolifération est mesurée par l’incorporation de thymidine marquée radioactivement (3H-thymidine) par les cellules mémoires stimulées qui se divisent et se différencient en lymphoblastes. La prolifération des cellules cultivées en présence d’allergènes est comparée à celle des cellules cultivées sans allergènes et exprimée en un index de stimulation (SI).

Un SI entre 2 et 3 est interprété comme une « sensibilisation possible », un SI ≤ 2 est considéré comme négatif.

Les cellules cultivées 5 jours sont par ailleurs analysées morphologiquement après cytocentrifugation et coloration (Figure 1).

Seuls sont considérés comme positifs les tests dont le résultat du comptage de la radioactivité est positif et dont la morphologie montre des lymphoblastes.

Cette technique représente ainsi une méthode immunotoxicologique moderne permettant de détecter les sensibilisations aux métaux, aux agents infectieux ainsi qu’aux métabolites d’origines alimentaires et médicamenteuses.

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  • Amalgames, implants dentaires
  • Prothèses
  • Bijoux
  • Aliments
  • Médicaments
  • Cosmétiques
  • Vaccins
  • Pollution
  • Tabac
  • Exposition prénatale

Le dioxyde de titane (TiO2) est utilisé en dentisterie comme pigment de blanchiment ainsi que pour ses propriétés bactéricides; dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique, il est utilisé comme colorant.

Le titane (Ti) est fréquemment utilisé en chirurgie (prothèses).

Le cadmium (Cd), palladium (Pd) et plomb (Pb) se retrouvent dans des préparations de colorants dentaires.

Le mercure (Hg) entre jusqu’à 50% de la composition des amalgames dentaires.

Le nickel (Ni), le zinc (Zn), l’indium (In), l’or (Au), le cuivre (Cu) et le platine (Pt) sont présents sous forme d’alliages, couronnes et prothèses dentaires.

Les dérivés du mercure (thimérosal, éthylmercure, phénylmercure) sont utilisés en dentisterie comme agents conservateurs.

Le thimérosal est utilisé comme agent conservateur dans des solutions nasales et oculaires ainsi que dans certains vaccins à base d’immunoglobulines.

L’argent (Ag), l’or (Au), le nickel (Ni), le cuivre (Cu) et le fer blanc sont fréquemment utilisés en bijouterie.

Le fer blanc se retrouve également dans des ustensiles et récipients de cuisine.

Le test MELISA® comme outil diagnostique d’une allergie aux métaux

Plusieurs métaux largement utilisés dans les soins médicaux et dentaires (nickel, or, palladium et mercure notamment) peuvent sensibiliser des personnes génétiquement prédisposées et induire une réaction allergique dite de type IV.

Par opposition à une allergie de type I déclenchée par la production des immunoglobulines IgE, l’allergie de type IV est médiée par des lymphocytes T qui ont été en contact au préalable avec des allergènes d’où leur nom de lymphocytes mémoires.

Suite à une remise en contact avec un allergène sensibilisant, les lymphocytes mémoires vont répondre par une transformation morphologique (transformation lymphoblastique) et leur prolifération par division cellulaire va être initiée.

Les cellules ainsi produites et stimulées vont initier une réaction allergique par l’intermédiaire de cytokines.

Une exposition chronique aux métaux serait à l’origine de nombreux symptômes tels l’allergie, le syndrome de fatigue chronique (CFS), la sclérose en plaque, la fibromyalgie et la sensibilité chimique multiple (MCS).

Une exposition chronique aux métaux serait à l’origine de nombreux symptômes tels l’allergie, le syndrome de fatigue chronique (CFS), la sclérose en plaque, la fibromyalgie et la sensibilité chimique multiple (MCS).

Les métaux allergènes

Les plus communs sont le nickel, le cadmium, l’or, le béryllium, le titane, le palladium, l’indium, le plomb, le mercure, le fer blanc, le platine, le chrome et le cobalt.

Les métiers les plus touchés par les intoxications aux métaux

  • Le secteur de la construction (maçons) et du secteur miniers : chrome et cobalt.
  • Les électriciens et photographes: chrome.
  • Les constructeurs aéronautiques: béryllium.
  • Les salons de coiffure et utilisateurs de produits cosmétiques: nickel, titane.
  • L’industrie métallurgique: nickel, chrome, cobalt et mercure.
  • L’industrie du papier, du bois, du cuir: chrome.
  • Les peintres: chrome, cobalt.
  • L’industrie textile, les dentistes et les techniciens dentistes: nickel, mercure.

Les métaux allergènes sont présents dans des produits courants

Bijouterie, implants dentaires, cosmétiques, prothèses, stents vasculaires, pièces de monnaie, etc.

La sensibilité aux métaux est habituellement diagnostiquée par un test épicutané ou « patch-test ». Bien qu’une réaction positive puisse être l’indication d’une allergie spécifique à un antigène, le « patch-test » présente de nombreux inconvénients, notamment la difficulté de distinguer une réaction allergique d’une réaction irritative aspécifique, une sensibilité et une reproductibilité faible et un risque de sensibilisation.

De plus, cette méthode est significative uniquement pour des allergènes dont la voie de sensibilisation principale est cutanée.

Le test MELISA propose une autre alternative diagnostique qui a été validée sur le plan médical et qui ne présente pas les inconvénients observés dans la méthode classique du « patch-test ». Par ailleurs, les tests de reproductibilité, sensibilité, spécificité et fiabilité ont confirmé la valeur du test comme outil diagnostic (Valentine-Thon and Schiwara, 2003).

Les métaux se lient aux groupes soufrés (SH) dans les cellules et les enzymes de l’organisme.

Par ailleurs, les métaux (Pb, Cd, Hg, As en particulier) pourraient également induire un stress oxydatif interférant sur la synthèse lipidique, protéique ou une cancérogenèse par oxydation d’acides nucléiques.

  • Sicilia A., Cuesta S., Coma G., Arregui I., Guisasola C., Ruiz E., Maestro A. (2008). Titanium allergy in dental implant patients: a clinical study on 1500 consecutive patients. Clin. Oral Impl. Res. 19: 823-835.
  • Stejskal V.D.M., Hudecek R., Stejskal J., Sterzl I. (2006). Diagnosis and treatment of metal-induced side-effects. Neuroendocrin. Lett. 27 (Suppl 1): 7-16.
  • Stejskal V.D.M., Danersund A., Lindvall A., Hudecek R., Nordman V., Yaqob A., Mayer W., Bieger W., Lindth U. (1999). Metal-specific lymphocytes: biomarkers of sensitivity in man. Neuroendocrin. Lett. 20: 57-64.
  • Stejskal V.D.M. (1997). Human hapten-specific lymphocytes: biomarkers of allergy in man. Drug Information Journal. 31: 1379-1382.
  • Stejskal V.D.M., Cederbrant K., Lindvall A., Forsbeck M. (1994). Melisa – an in vitro tool for the study of metal allergy.Toxic. in vitro. 5: 991-1000.
  • Stejskal V.D.M., Olin R., Forsbeck M. (1986). The lymphocyte transformation test for diagnosis of drug-induced occupational allergy. Journal of allergy and clinical immunology. 77: 411-426.
  • Valentine-Thon E. and Schiwara H-W. (2003). Validity of MELISA for metal sensitivity testing. Neuroendocrin. Lett. 24: 289-298.

MELISA MEDICA FOUNDATION : site internet (d’où il est possible de télécharger la plupart des articles de références)