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SIBO, ce trouble de l’intestin méconnu

On le sous-estime car on ignore encore trop son nom. Pourtant, des millions de personnes seraient touchées par le SIBO. Les symptômes de cette affection intestinale, très divers, rendent le diagnostic difficile. Les personnes atteintes voient leur qualité de vie considérablement altérée provoquant un sentiment de souffrance pour le malade et d’incompréhension pour son entourage.

Qu’est-ce que le SIBO ?

Acronyme de Small Intestinal Bacterial Overgrowth (pullulation bactérienne de l’intestin grêle), le SIBO désigne une inflammation intestinale liée à la présence excessive et anormale de bactéries dans l’intestin grêle.

Souvent confondu avec d’autres pathologies digestives telles que la maladie cœliaque, le syndrome de l’intestin irritable ou encore l’intolérance au lactose, dont il partage des symptômes communs, le SIBO est cependant une affection à part entière.

Quelles sont les causes ?

L’intestin contient des milliards de bactéries. Cet “écosystème”, appelé microbiote et qui pèse environ deux kilos, participe au bon fonctionnement de notre système digestif et de notre organisme. Grâce à l’action de bactéries distinctes, l’intestin grêle sert à la digestion et à l’absorption des aliments tandis que le côlon a pour fonction de fermenter ce qu’il en reste.

Le SIBO est provoqué par la migration des bactéries du côlon vers l’intestin grêle. Ce processus provoque des fermentations intestinales. Des troubles digestifs variés apparaissent alors : diarrhées, ballonnements, éructations, flatulences, reflux d’acidité ou encore douleurs abdominales.

Un trouble qui peut en cacher d’autres

Ces dernières années, de nombreuses études médicales ont démontré que le SIBO est aussi associé à au moins une cinquantaine de maladies telles que la rosacée, la fibromyalgie, l’obésité, le diabète, la maladie de Parkinson, le syndrome des jambes sans repos, affections thyroïdiennes…

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la prolifération bactérienne dans l’intestin grêle sont variables. Ils dépendent du nombre et des espèces de bactéries présentes. Plusieurs signes ont cependant été observés

  • Douleurs
  • Excès de gaz : les flatulences et ballonnements deviennent plus nombreux et gênants. Ils sont liés à une production précoce et excessive de gaz (hydrogène, méthane ou hydrogène sulfureux) engendrés par la fermentation des aliments opérée par les bactéries. La consommation de glucides, comme le fructose et le lactose favorisent la fermentation intestinale.

Halitose : avoir mauvaise haleine est fréquent lorsqu’on est atteint du SIBO.

Malabsorption des nutriments : les bactéries issues du colon peuvent endommager la paroi de l’intestin grêle et entraîner une mauvaise assimilation des nutriments (glucides, lipides, protéines…). Ce phénomène entraîne une perte de poids et des carences en vitamines, notamment la vitamine B12. Une fatigue, des pertes de mémoire et de concentration ou encore des épisodes dépressifs peuvent alors apparaître.

Diarrhée  ou constipation : fréquentes en cas de SIBO, elles sont provoquées par l’inflammation et les dommages opérés sur la paroi intestinale.

Leaky gut ou Syndrome de l’intestin perméable : lorsque la prolifération des bactéries a rendu la paroi intestinale poreuse, on parle d’hyperperméabilité de l’intestin. De nombreux déchets alimentaires et bactériens peuvent alors franchir la muqueuse et se retrouver dans le sang. Le système immunitaire réagit, déclenchant parfois l’apparition de maladies auto-immunes.

Ces déchets résiduels peuvent aussi migrer vers le colon et perturber son microbiote. Des bactéries opportunistes s’installent et prolifèrent. Les troubles digestifs deviennent encore plus importants.

D’autres symptômes comme des maux de tête, des troubles menstruels, des douleurs articulaires, des symptômes cutanés et des intolérances alimentaires peuvent aussi survenir.

Comment diagnostiquer un SIBO ?

Seul un diagnostic précis permettra une prise en charge adaptée.

Le test respiratoire (ou test des gaz expirés) est le plus simple à mettre en œuvre, et le moins invasif. Il consiste à ingérer des sucres (glucose ou lactulose) qui vont être consommés par les bactéries présentes dans l’intestin. L’air expiré par le sujet est ensuite mesuré toutes les vingt minutes, et ce durant trois heures. Les niveaux de concentration d’hydrogène, de méthane relevés, ainsi qu’une anamnèse précise permettent de confirmer ou infirmer un SIBO.

Seuls certains hôpitaux disposant d’un service de gastro-entérologie ou d’un centre d’exploration fonctionnelle digestive sont équipés pour effectuer le test des gaz expirés. Le laboratoire MGD, à Genève, est le seul laboratoire en Suisse romande disposant d’un appareil et proposant un test complet des gaz. Pour le confort des patients, nos équipes ont développé un modèle unique de test en kit rapide à commander en ligne et à faire à la maison sur testsibo.ch.

Il suffit de prévoir trois heures de temps libre : vous recevez le kit par la poste et réalisez le test vous-même.

Exemple de test SIBO :

Le laboratoire vous encourage à vous rapprocher d’un professionnel de santé formé pour l’interprétation.

Quel traitement ?

La prise en charge se fait essentiellement par des praticiens expérimentés. Elle nécessite de traiter à la fois les causes et les symptômes de ce trouble intestinal. On identifie quelques traitements ayant prouvé leur efficacité pour lutter contre l’inflammation et soulager les symptômes:

– Les antibiotiques : bien qu’ils peuvent aussi en être la cause, les antibiotiques sont parfois utilisés pour traiter le SIBO, notamment grâce à leur action sur la flore bactérienne. (uniquement proposé par le médecin).

Les prokinétiques : naturels ou médicamenteux, ils stimulent et coordonnent la motilité intestinale (capacité à déplacer les aliments dans l’appareil digestif) et améliorent le transit.

Les antifongiques : ces médicaments traitent certains types de champignons comme le Candida.

– Les plantes et les huiles essentielles : la prise en charge du SIBO par un thérapeute spécialisé et grâce à un traitement naturel, aide à améliorer ou à faire disparaitre ce trouble.

– La modification de l’alimentation : lorsqu’on est atteint du SIBO, le comportement alimentaire doit être revu. L’objectif est de rétablir l’activité gastrique et supprimer les facteurs de risque tels que les glucides (lactose, sucre) et les produits industriels (additifs, édulcorants). Le régime pauvre en FODMAPS (Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides et Polyols fermentescibles par la flore intestinale) peut être recommandé sur une période donnée.

– Les compléments alimentaires : ils peuvent aider à traiter les carences nutritionnelles fréquentes en cas de SIBO.

Grâce à ce test, le diagnostic précis du SIBO est devenu possible. De nombreux retours cliniques positifs témoignent qu’une prise en charge personnalisée de cette affection permet de retrouver  une meilleure qualité de vie.

Pour commander mon test (CHF 250.- ) : testsibo.ch

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